Pour voir ce nouveau volet de la saga Sherlock Holmes, nous avons été conviés par Frogwares et Bigben pour une session behind closed doors de près d’une heure. Il ne vous aura sûrement pas échappé que Frogwares travaillait précédemment avec Focus Interactive. Pour des raisons que nous ignorons et parce que le studio voulait travailler plus sereinement pour avoir le temps de poser ses idées, Bigben Interactive a repris le flambeau, ce qui n’enlèvera rien à la qualité finale du soft, du moins d’après ce que nous avons pu voir de ce Sherlock Holmes: The Devil’s Daughter.
La présentation nous a mis directement dans le feu de l’action. Au départ, peu de différences avec l’opus précédent. Sherlock semble un peu rajeuni, de par son look, que l’on pourra toujours choisir dans sa garde-robe, au sein de son appartement sur Baker Street. L’ensemble de l’interface n’a d’ailleurs pas bougé, elle était de toute manière assez simple à comprendre et à utiliser. Un nouveau personnage nous amène un enfant qui n’a plus vu son père depuis plusieurs jours. Quelques dialogues simples, mais pas trop nombreux, Frogwares voulant éviter ces longues phases parfois vues comme soporifiques par une partie des joueurs, puis on passe si on le souhaite à la séquence où Sherlock détaille son interlocuteur de près, en analysant chaque trait particulier de son visage ou de sa tenue. Petite nouveauté lors de ces phases de déduction, il est possible de se tromper sur le sens d’un attribut. Par exemple, un bouton de veste manquant peut signifier que l’enfant s’est battu ou qu’il est d’un milieu pauvre. Le jeu fait appel à la déduction du joueur et pas seulement celle virtuelle de Sherlock. Il est donc possible de se tromper, ce qui peut fausser l’interrogatoire ou vous faire perdre en crédibilité lorsque l’on souhaite obtenir des informations du témoin/suspect en question en utilisant un mauvais argument.
Cet enfant nous invite donc à venir chez lui pour espérer trouver des éléments sur la disparition de son père. Sherlock enfile alors son manteau, se dirige vers la porte de son appartement et là, surprise, pas de carte qui s’ouvre ou de temps de chargement, mais le jeu continue avec Sherlock que l’on contrôle en le faisant sortir de son appartement, pour marcher ensuite dans la rue au milieu des passants, tel un open world, jusqu’à l’appartement de son enquête. Le studio franco-ukrainien tend d’ailleurs à faire des aventures de Sherlock une sorte de jeu à monde ouvert, pour renforcer l’immersion, sans toutefois la jouer comme Assassin’s Creed et ses items à récupérer pour les joueurs atteints de collectionnite aigue. C’est toutefois très plaisant de déambuler dans le vieux Londres, le tout sans chargement et avec une très bonne fluidité. A voir dans une version plus aboutie avec davantage de monde et d’activités à l’écran. On ne sait toutefois si toutes les missions du jeu permettront cette liberté. Quoi qu’il en soit, elle est bienvenue et apporte une dimension « enquêteur » qui devrait plaire.
Un mélange de l’univers de Conan Doyle et du côté punchy des films de Guy Ritchie
Nous avons également pu voir d’autres phases de jeu de cette même enquête, comme une bagarre demandant une participation du joueur pour les actions que fera Holmes. Pas de QTE basique, mais le choix par exemple entre plonger à terre ou jeter un tabouret sur son ennemi, dans un délai très court. Ces quelques phases d’action rendent le joueur actif à tout moment et plus seulement spectateur de cinématiques plus ou moins longues. Le rythme peut ainsi varier, ce qui donne un jeu mélangeant l’univers policier classique de Sir Arthur Conan Doyle et le côté punchy des films de Guy Ritchie, avec Robert Downey Jr, éloignant le jeu du genre Point & click pour devenir au fil des années récentes un véritable jeu d’aventure et d’enquête. La phase suivante nous place dans la peau d’un des enfants payés par Sherlock Holmes qui se met en filature d’un suspect dans son enquête. Cette séquence, qui demande encore du travail au niveau des animations et de la maniabilité, nous amène sur les toits de Londres, avec pour objectif de garder le suspect en vue sans qu’il nous repère. Un bout de gameplay plutôt facile qui ne sera à priori pas forcément une étape obligatoire lors de chaque enquête. Pour terminer, nous avons retrouvé la partie réflexion de l’enquêteur, celle qui consiste à rassembler les preuves et informations glanées pour assembler les pièces du puzzle et obtenir selon les déductions un verdict final sur l’enquête. Pour ce cas, il était possible de terminer sur deux dénouements différents: le père de l’enfant se cache car il a des ennuis ou alors il est mort. Si l’on opte pour la deuxième option, on peut choisir de mentir ou non à l’enfant sur ce qui est arrivé à son père. Le jeu nous indiquera ensuite si notre verdict est le bon ou non, avec la possibilité de continuer l’aventure malgré cette erreur ou de changer son avis. Nous ne savons pas si ces choix, bons ou mauvais, auront une incidence sur l’ensemble de l’aventure, moins politique que la précédente et davantage centrée sur Sherlock Holmes.
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Jonathan Vaucher le 30/10/2015 à 17h06
Bah du coup ca m'a donné envie de me refaire les Sherlock de Cumberbatch sur netflix tiens.
Robin Beaugendre le 02/11/2015 à 16h23
Ah ça par contre, non. Surtout que le jeu n'a pas grand chose à voir. J'aime bien Cumberbatch et Freeman, mais cette série, mon corps l'a rejeté. Littéralement.